La poupée Barbie est une poupée mannequin commercialisée par Mattel, une société américaine de jouets et jeux. Créée en 1959 par une femme d'affaires américaine Ruth Handler, Barbie s'inspire d'une poupée mannequin allemande Bild Lilli. Elle est à la base d'un marché estimé à un milliard de dollars US en 2000.
Si la Barbie caractéristique est blonde aux cheveux longs et aux traits européens, sa couleur de cheveux varie en fait considérablement et son type ethnique s'est diversifié dès 1967 et plus systématiquement à partir de 1980, si bien qu'à ce jour il existe une Barbie pour à peu près tous les groupes ethniques du monde. Elle exerce de multiples métiers et professions tels que : docteur, enseignante, jockey, vétérinaire, hôtesse de l'air,Chevalier du Roi,Premiere-Dame(CNN) etc.
L'influence et l'hégémonie de la poupée Barbie dans l'imaginaire collectif occidental ne sont plus à démontrer. Voila qu'un artiste photographe américain, Alex Sandwell Kliszynski, a décidé d'en user pour représenter des femmes dans le corps de leur poupée favorite, ou l'art de « mal » accommoder les fantasmes.
L'artiste transforme ici la Femme en un mannequin de vitrine sur le modèle suprême de la beauté, Barbie, imposée aux petites filles dès leur jeune âge avec ses mensurations ridicules, purement fantasmagoriques et limite dangereuses. Les adolescentes souffrant d'anorexie en savent quelque chose; le corps de Barbie n'existe pas dans la réalité. Avec ses modèles semi plastifiées, Kliszynski fait des photos de nues désarticulées, robotisées et presque asexuées. Des poupées gonflables destinées à titiller des humanoïdes tristes, plus gonflantes qu'amusantes.
Reste que dans tout ça Alex Sandwell Kliszynski a le mérite soulever par le trouble qu'il suscite la question jamais tranchée sur le respect des femmes et sur l'exploitation qu'on fait de leur image. Femmes sexy et désirables, femmes en pleine possession de leur féminité et assumant pleinement leur sexualité. Oui cent fois, mille fois. Mais femmes objets, femmes Barbie, non merci.
